Football : l’impact des tactiques en paris sportifs

La plupart des parieurs ne sont pas de grands férus de tactique. Généralement, on préfère sagement laisser ce domaine aux entraîneurs. Pourtant, la compréhension du sport et du jeu sont l’essence de la prédiction sportive. Et les choix tactiques influencent grandement la compétitivité des équipes et donc le résultat final.

Certes, les aspects tactiques peuvent être fort complexes. Et les coachs ne dévoilent pas leurs plans et leurs intentions de jeu avant un match pour ne pas avantager l’entraîneur adverse. Mais certains principes généraux relativement simples à comprendre vont vous aider à intégrer la dimension tactique à vos prédictions de football. Les voici !

Il n’y a pas de système magique

Si vous cherchez LA formation gagnante entre le 4-4-2, le 4-3-3 ou autres pour remporter vos paris sportifs, vous faites fausse-route. Celle-ci n’existe pas. Si vous avez déjà joué à pierre-feuille-ciseaux, vous allez comprendre pourquoi. Dans ce jeu enfantin, aucun ustensile n’est plus fort que les deux autres. Il permet de gagner face à un objet, mais sera perdant face à l’autre.

Le même principe s’applique en passant des cours de récréation aux terrains de foot ! Que vous optiez pour un 4-4-2, un 4-2-3-1, ou un 3-4-2-1, la moitié de l’équation se trouve dans le système choisi par l’équipe en face. Il n’y a pas de système en or qui donne un avantage à toutes les équipes en toutes circonstances. Mais par contre, telle ou telle formation sera plus à même d’exploiter les faiblesses d’une autre.

L’animation compte aussi

Cependant, la disposition des joueurs n’explique pas tout. D’autres paramètres influencent l’expression des équipes et leur capacité à dominer tactiquement l’adversaire. Ces éléments constituent les choix d’animation de jeu : passes longues ou courtes, jeu direct ou horizontal, hauteur des lignes de défense et de pressing, déplacements et appels de balle. En fonction de ces choix, le rapport de force tactique peut être grandement modifié, permettant de corriger une faiblesse théorique au départ du match.

Prenons pour exemple le 4-4-2 en ligne, qui peut souffrir d’un déficit de joueurs au milieu du terrain. Ce risque peut être compensé en jouant en lignes compactes avec un pressing haut pour asphyxier l’adversaire. Vos paris sportifs doivent donc prendre en compte l’animation, pas seulement la formation de départ. Et si vous n’êtes pas trop certain de votre analyse, pas de panique ! PIWI247 vous offre 30 EUR de budget crédités immédiatement pour vous exercer aux paris tactiques !

Formation contre formation

• Quel système contre le 4-4-2 ? Une équipe en 4-2-3-1 sera bien placée pour perturber un 4-4-2 à plat, grâce à un avantage numérique au milieu de terrain, suffisamment de pression défensive au centre, et deux joueurs de chaque côté pour contrer les latéraux et les ailiers adverses.
• Quelle formation face au 4-2-3-1 ? Cette formation permet une bonne répartition des joueurs sur le terrain en s’appuyant sur des positions et des rôles assez fixes. Le 4-3-3 peut être judicieux, car il permet un jeu plus fluide avec des dépassements de fonction des milieux, capable de mettre les joueurs adverses hors de position. 
• Comment contrer le 4-3-3 ? Le 4-3-3 laisse la défense centrale assez exposée, elle est couverte uniquement par un milieu défensif. Une équipe en 4-4-2 sera à même de la mettre en danger, grâce à la ligne d’attaque à deux joueurs qui obligera les défenseurs centraux adverses à défendre en un contre un.
• Comment jouer contre un 3-5-2 ? Le 3-5-2 offre une bonne assise défensive et permet des transitions rapides vers l’attaque, mais ne propose qu’un seul joueur sur chaque aile. Utiliser un 5-4-1 peut aider à protéger la défense et gagner la possession de balle en faisant tourner le ballon par les ailes.  

Quid du 3-4-2-1 ?

En 3-4-2-1, qui est un lointain cousin du 3-6-1, les positions de numéro 10 en tant que dépositaire du jeu ainsi que des ailiers excentrés sont supprimées. Ces rôles sont remplacés par deux milieux de terrain offensifs, placés au centre du terrain, au profil à la fois créatif et athlétique. Le 3-4-2-1 permet ainsi de développer un football compact avec beaucoup de rythme, basé sur un jeu collectif rigoureux et des mouvements très organisés.

Tactiquement, le 3-4-2-1 présente peu de faiblesses. Ses flancs sont mieux protégés qu’en 3-5-2, avec des défenseurs centraux et des milieux offensifs aptes à se déporter sur les ailes pour suppléer leur latéral. Par contre, l’absence des ailiers et d’un meneur de jeu limite les capacités créatives et la vitesse de mouvement en contre attaque. Une défense à quatre en ligne avec un double pivot au milieu et deux attaquants devant semble adéquate pour le contrer. Qui sait si le 4-4-2 du mythique Milan AC des années de Fabio Capello, incroyable vainqueur de la Ligue des Champions en 1994, ne reviendra pas ainsi en grâce ! À ce propos, si vous aimez parier sur les finales de CL, jetez un coup d’oeil sur ces conseils pour parier en finale de Ligue des champions.

Que se passe-t-il quand deux équipes ont la même formation ?

Par exemple, lorsque deux équipes jouent dans un 3-4-3 par nature offensif, celle qui a l’initiative et la possession mettra en grande difficulté son adversaire. Au contraire, dans un 5-4-1 préposé aux tâches défensives, l’équipe regroupée sur ses bases sera plus à l’aise pour contrer l’adversaire. Bon à savoir avant de parier sur deux équipes aux systèmes similaires !

Conclusion : et les joueurs dans tout ça ?

Posséder des bases tactiques est un bagage essentiel à tout parieur sportif. Cela procure des outils d’analyse des rencontres au cœur du jeu et du terrain. En football de haut niveau, tout match est un affrontement tactique entre deux entraîneurs. Comprendre les enjeux de cette opposition vous aidera à en anticiper les conséquences au tableau d’affichage.

Mais il ne faut pas oublier une chose : les choix tactiques doivent avoir leur propre cohérence. On peut certes parier sur une équipe ayant sorti du chapeau un système totalement nouveau dans l’espoir de faire un coup tactique. Mais si cela empêche les joueurs d’exprimer leurs qualités sur le terrain, le résultat ne sera sans doute pas au rendez-vous. La formation choisie doit pouvoir neutraliser l’adversaire, mais aussi et surtout mettre sa propre équipe dans les meilleures conditions.

Le Barcelone des années 2010 de Pep Guardiola est un bel exemple de cela. Il proposait une symbiose peut-être jamais atteinte auparavant entre le 4-3-3 flexible hérité de Johan Cruyff, un effectif ultra technique et créatif mené par Messi, Iniesta et Xavi, et une identité de jeu en mouvement perpétuel façonnée par l’école de football de la Masia. Jusqu’au départ de Guardiola signant la fin de cette expérience extrême et unique, aucun système ni formation n’aura réussi à en percer le code !

Nico Morel

Nico est consultant et rédacteur sportif. Il écrit pour plusieurs plateformes et en tant que blogueur invité pour PIWI247. Le football, le tennis, les sports mécaniques et les arts martiaux sont ses sports préférés, qu’il pratique aussi comme hobby. Vous pouvez le suivre sur Muck Rack.